Un artisanat équestre transmis de génération en génération

Selliers, artistes et artisans en tous genres se sont donnés rendez-vous dans l'aile "Art et Culture" du Salon du Cheval d'El Jadida. Un savoir-faire transmis de père en fils.

Au détour des couloirs du Salon du Cheval d'El Jadida, j'ai eu le plaisir de discuter avec différents artisans. Hicham Sekkate, par exemple, m'a expliqué avec fierté qu'il faisait partie de la 4ème génération de selliers dans sa famille. Un travail minutieux réalisé uniquement dans la région de Fès. Ces selles sont utilisées pour les événements culturels, comme la Tbourida par exemple. C'est un travail de longue haleine qui est fourni, car la conception est entièrement réalisée à la main par le même artisan. Arçon, tapis, étriers, cuir et décoration, la totalité de la conception prend de 4 mois à... 2 ans en fonction de la complexité de la demande. Concernant le budget, il faut compter entre 3.000 et 60.000 dirham pour une selle.

Un peu plus loin, je croise la route d'Hicham Essaidi. Cet artistique damasquinier réalise des vases, des coffres, mais aussi des sculptures représentant des chevaux ou d'autres animaux locaux. J'ai même eu droit à une démonstration de cet art datant du 15ème siècle. En frappant un fil de fer avec un marteau sur une feuille d'acier, l'artiste réalise des motifs orientaux très élégants. Un art que seule une dizaine d'artisans maitrisent au Maroc.